Chaque année c’est pareil, tout le monde veut décorer le sapin.
-Et oh, c’est moi qui accroche l’étoile parce que je suis la plus petite.
-Justement t’es trop petite donc laisse moi faire !
Ca finit toujours par un un strident «mamaaaaan , elle fait rien que m’embêter».
Mais tout est bien qui finit bien. Ensuite, on se rassemble autour, on s’aime etc etc.
Chaque année, c’est pareil, personne ne veut ranger les décorations du sapin. Non, personne. Les cadeaux sont ultra-consommés depuis longtemps (quatre jours), on s’est vachement aimés pendant au moins deux semaines, ça suffit, et puis là, il y a papa qui taille les arbres dans le jardin, c’est cool, on préfère jouer dehors maman.
Donc, chaque année, c’est pareil, je démonte mon sapin. (Oui parce qu’à ce moment-là, c’est devenu mon sapin à moi, bizarrement)
En général, je prends un énorme sac ikéa et je balance tout en vrac. Boules, guirlandes, ampoules, bougoirs… Tout ! Sans y penser, sans aucun sentiment. Ca me prend dix minutes. Bien sûr, j’oublie toujours un élément ou deux, mais je suis assez efficace. Seulement, l’année suivante, il faut toujours tout démêler avant de les filer aux gosses. Cette année, j’ai donc décidé de faire du démontage du sapin, mon moment à moi. Une étape organisée. J’ai enfin trouvé une utilité à toutes ces box auxquelles je suis abonnée.
Et en enlevant chaque élément, et en lui trouvant une place adéquate (les boules grises avec les boules grises), j’ai rangé mes idées. Toutes les leçons de ce Noël, bien triées dans le fond de ma tête. Tous ces visages croisés, tous les sentiments qui m’ont habitée, les bons comme les mauvais. Je me suis repassée mon Noël en accéléré, et j’ai choisi ce (et ceux) que je voulais garder pour mon l’année à venir. On n’y peut rien, les fêtes auront toujours cette odeur de bilan, de fin, et de renouveau. L’hiver nous offre, chaque année, la possibilité de faire du ménage et on le fait toujours un peu, quoiqu’on en dise.
Ah ! J’ai hâte de ramasser les cotillons de la Saint Sylvestre ! Et par pitié, ne m’aidez pas !